Semillon B
Synonyme(s) : -
L’origine biologique de Sémillon B est inconnue. Il est communément admis que ce cépage serait originaire de la région de Bordeaux (Pl@ntgrape), qui apparaît effectivement comme sa terre d’élection depuis au moins le 18e siècle.
Le nom est mentionné pour la première fois en 1736 dans le Bordelais sous la double graphie semilion et st emilion. En 1784, l’intendant de Bordeaux Nicolas Dupré de Saint-Maur atteste de la présence de sémillon dans le Bordelais, la Dordogne et le Quercy (soit les actuels départements de la Gironde, de la Dordogne, du Lot et du Lot-et-Garonne), ce que confirment de nombreuses sources durant la première moitié du 19e siècle. Dans le courant du 19e siècle, l’aire du sémillon déborde de ce noyau, de sorte qu’à la veille de la crise phylloxérique, le sémillon est cultivé dans une grande partie du Sud-Ouest : Landes, Bordelais, Dordogne, Quercy (départements du Lot et du Lot-et-Garonne) et département du Tarn-et-Garonne. Il est aussi présent dans le Centre-Ouest (départements de la Charente et de la Charente-Maritime). On manque de sources pour évaluer précisément la présence de Sémillon B dans la période post-phylloxérique, ce qui est dommage car on devine une dynamique spatiale intéressante qui se prolonge jusqu’à nos jours. Il est certain que, durant la première moitié du 20e siècle, le Sémillon B continue à être cultivé activement dans son noyau ancien (Bordelais, Périgord et département du Lot-et-Garonne). Au milieu du 20e siècle, on constate que l’aire du Sémillon B s’est grandement dilatée, s’implantant désormais :
- dans l’ensemble des départements aquitains (à savoir les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, le Gers, l’Ariège, le Tarn), à l’exception notable du département de la Haute-Garonne ;
- dans le département de la Corrèze ;
- au nord des Charentes (départements de la Vendée, des Deux-Sèvres et de la Vienne) et dans le département du Loiret ;
- sur le pourtour méditerranéen, dans les départements des Bouches-du-Rhône et du Var pour les AOC Côtes-de-Provence et Coteaux-d’Aix.
Cette dilatation territoriale se poursuit durant la seconde moitié du 20e siècle, mais de manière surprenante. Les superficies plantées de Sémillon B sont partout en forte régression (-75% de sa superficie globale entre 1958 et 2020), à l’exception notable des départements de la Charente-Maritime et du Var où le Sémillon B se développe timidement, mais régulièrement. On le trouve menacé dans de nombreux départements, et il disparaît même progressivement de nombreuses zones : Vendée et Corrèze (où il avait été récemment introduit) dans la seconde moitié du 20e siècle ; Landes, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées au début du 21e siècle. Mais concomitamment à cette régression, Sémillon B continue son expansion vers l’aire méditerranéenne en s’implantant dans le département de l’Hérault dans la seconde moitié du 20e siècle, puis dans les départements du Gard et de l’Aude au début du 21e siècle.
Aujourd’hui 96% du vignoble planté en Sémillon B est concentré dans deux départements du Sud-Ouest : 61% en Gironde (principalement pour l’assemblage de vins doux, notamment pour les AOC Sauternes, Loupiac et Monbazillac), 35% en Dordogne où il est néanmoins en forte régression à l’instar de tout le vignoble. Ce noyau historique apparaît donc en déclin rapide. Il a pratiquement disparu du Lot-et-Garonne où il reste à peine plus d’une centaine d’hectares cultivés et on recense encore quelques hectares en Charente-Maritime. Une tentative d’introduction depuis le milieu du 20e siècle stagne en 2020 à 150 hectares dans le Var et à quelques hectares dans les Bouches-du-Rhône.L’origine biologique de Sémillon B est inconnue. Il est communément admis que ce cépage serait originaire de la région de Bordeaux (Pl@ntgrape), qui apparaît effectivement comme sa terre d’élection depuis au moins le 18e siècle.
Le nom est mentionné pour la première fois en 1736 dans le Bordelais sous la double graphie semilion et st emilion. En 1784, l’intendant de Bordeaux Nicolas Dupré de Saint-Maur atteste de la présence de sémillon dans le Bordelais, la Dordogne et le Quercy (soit les actuels départements de la Gironde, de la Dordogne, du Lot et du Lot-et-Garonne), ce que confirment de nombreuses sources durant la première moitié du 19e siècle. Dans le courant du 19e siècle, l’aire du sémillon déborde de ce noyau, de sorte qu’à la veille de la crise phylloxérique, le sémillon est cultivé dans une grande partie du Sud-Ouest : Landes, Bordelais, Dordogne, Quercy (départements du Lot et du Lot-et-Garonne) et département du Tarn-et-Garonne. Il est aussi présent dans le Centre-Ouest (départements de la Charente et de la Charente-Maritime). On manque de sources pour évaluer précisément la présence de Sémillon B dans la période post-phylloxérique, ce qui est dommage car on devine une dynamique spatiale intéressante qui se prolonge jusqu’à nos jours. Il est certain que, durant la première moitié du 20e siècle, le Sémillon B continue à être cultivé activement dans son noyau ancien (Bordelais, Périgord et département du Lot-et-Garonne). Au milieu du 20e siècle, on constate que l’aire du Sémillon B s’est grandement dilatée, s’implantant désormais :
- dans l’ensemble des départements aquitains (à savoir les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, le Gers, l’Ariège, le Tarn), à l’exception notable du département de la Haute-Garonne ;
- dans le département de la Corrèze ;
- au nord des Charentes (départements de la Vendée, des Deux-Sèvres et de la Vienne) et dans le département du Loiret ;
- sur le pourtour méditerranéen, dans les départements des Bouches-du-Rhône et du Var pour les AOC Côtes-de-Provence et Coteaux-d’Aix.
Cette dilatation territoriale se poursuit durant la seconde moitié du 20e siècle, mais de manière surprenante. Les superficies plantées de Sémillon B sont partout en forte régression (-75% de sa superficie globale entre 1958 et 2020), à l’exception notable des départements de la Charente-Maritime et du Var où le Sémillon B se développe timidement, mais régulièrement. On le trouve menacé dans de nombreux départements, et il disparaît même progressivement de nombreuses zones : Vendée et Corrèze (où il avait été récemment introduit) dans la seconde moitié du 20e siècle ; Landes, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées au début du 21e siècle. Mais concomitamment à cette régression, Sémillon B continue son expansion vers l’aire méditerranéenne en s’implantant dans le département de l’Hérault dans la seconde moitié du 20e siècle, puis dans les départements du Gard et de l’Aude au début du 21e siècle.
Aujourd’hui 96% du vignoble planté en Sémillon B est concentré dans deux départements du Sud-Ouest : 61% en Gironde (principalement pour l’assemblage de vins doux, notamment pour les AOC Sauternes, Loupiac et Monbazillac), 35% en Dordogne où il est néanmoins en forte régression à l’instar de tout le vignoble. Ce noyau historique apparaît donc en déclin rapide. Il a pratiquement disparu du Lot-et-Garonne où il reste à peine plus d’une centaine d’hectares cultivés et on recense encore quelques hectares en Charente-Maritime. Une tentative d’introduction depuis le milieu du 20e siècle stagne en 2020 à 150 hectares dans le Var et à quelques hectares dans les Bouches-du-Rhône.