Melon B
Synonyme(s) : -
Le Melon B est un cépage issu du croisement entre Pinot et Gouais B. On avance communément l’hypothèse qu’il pourrait être originaire de la Bourgogne-Franche-Comté (Pl@ntgrape).
melon est un terme mentionné à plusieurs reprises concernant des vignobles septentrionaux à partir du 16e siècle. Dans le Jura, il est mentionné à Poligny en 1771, mais est absent de l’enquête de Rozier-Cochin de 1774. Il est en revanche bien mentionné dans l’enquête de l’intendant de Bordeaux Nicolas Dupré de Saint-Maur de 1782-1784, localisé en Bourgogne dans les actuels départements de la Côte-d’Or (Dijon, Nuits et Vitteaux) et de l’Yonne (Avallon et Vézelay). Au début du 19e siècle, les sources montrent les attaches de ce cépage dans deux zones bien distinctes : l’une à l’est, l’autre à l’ouest. Dans l’est, le Melon est d’abord présent en Bourgogne du nord et dans le Jura, puis il semble se diffuser à partir des années 1820 dans les départements de la Haute-Marne et de la Haute-Saône, et enfin dès les années 1840 dans les départements de la Nièvre et du Loiret. Dans l’ouest, sous le nom de muscadet, le Melon est présent dans les départements de la Loire-Atlantique et de la Vendée. Cette répartition évolue peu dans le courant du 19e siècle. A la fin du 19e-début du 20e siècle, Melon B gagne l’Anjou noir (partie ouest du Maine-et-Loire), la Touraine (Indre-et-Loire) et le Berry (départements de l’Indre et du Cher), mais aussi les départements de la Saône-et-Loire, du Doubs et de l’Allier. En 1958, la quasi-totalité (96%) du vignoble français de Melon B est implanté dans seulement trois départements. C’est dans le département de la Loire-Atlantique, et accessoirement du Maine-et-Loire, que l’on trouve les neuf dixièmes des superficies plantées en Melon B, produisant un vin portant le nom du cépage : le Muscadet. Dans le secteur oriental, le Melon B apparaît en très net déclin, concentré dans le département de la Saône-et-Loire (dans l’appellation Bouzeron). Dans les autres départements où il est implanté d’assez longue date (Doubs, Côte-d’Or, Yonne, Nièvre, Allier, Cher et Indre), le Melon B végète à quelques dizaines d’hectares par département, voire même disparaît quasiment dans les départements du Jura, de la Haute-Marne et du Loiret. On observe toutefois que ce cépage fut l’objet de tentatives d’introduction dans la première moitié du 20e siècle en Lorraine (Meurthe-et-Moselle et Meuse), en Champagne (Aube), dans le Loir-et-Cher, dans le Poitou (Vienne et Deux-Sèvres), et enfin dans le Bordelais où il a eu tendance à se développer un peu. Mais toutes ces tentatives furent des échecs. Dans le courant de la seconde moitié du 20e siècle, le Melon B régresse et disparaît progressivement de la Bourgogne et de la Franche-Comté qui furent pourtant, semble-t-il, son berceau. En revanche, le pôle du Muscadet dans le Pays Nantais (Loire-Atlantique), la Vendée et l’Anjou (Maine-et-Loire) progresse jusque dans les années 2000 (+43% entre 1958 et 2000), pour finalement s’effondrer. Entre 2000 et 2020, les superficies plantées en Melon B dans le Nantais et en Anjou sont divisées par deux, tandis que la situation évolue plutôt positivement en Vendée. Partout ailleurs, lorsque le Melon B n’a pas disparu, il ne subsiste plus qu’à l’état de reliques de quelques hectares. A la faveur de la réglementation de 2015, des essais d’introduction sont menés dans les départements du Calvados, du Rhône et du Vaucluse, et on tente de réintroduire le Melon B dans le Loiret.
Le Melon B est un cépage issu du croisement entre Pinot et Gouais B. On avance communément l’hypothèse qu’il pourrait être originaire de la Bourgogne-Franche-Comté (Pl@ntgrape).
melon est un terme mentionné à plusieurs reprises concernant des vignobles septentrionaux à partir du 16e siècle. Dans le Jura, il est mentionné à Poligny en 1771, mais est absent de l’enquête de Rozier-Cochin de 1774. Il est en revanche bien mentionné dans l’enquête de l’intendant de Bordeaux Nicolas Dupré de Saint-Maur de 1782-1784, localisé en Bourgogne dans les actuels départements de la Côte-d’Or (Dijon, Nuits et Vitteaux) et de l’Yonne (Avallon et Vézelay). Au début du 19e siècle, les sources montrent les attaches de ce cépage dans deux zones bien distinctes : l’une à l’est, l’autre à l’ouest. Dans l’est, le Melon est d’abord présent en Bourgogne du nord et dans le Jura, puis il semble se diffuser à partir des années 1820 dans les départements de la Haute-Marne et de la Haute-Saône, et enfin dès les années 1840 dans les départements de la Nièvre et du Loiret. Dans l’ouest, sous le nom de muscadet, le Melon est présent dans les départements de la Loire-Atlantique et de la Vendée. Cette répartition évolue peu dans le courant du 19e siècle. A la fin du 19e-début du 20e siècle, Melon B gagne l’Anjou noir (partie ouest du Maine-et-Loire), la Touraine (Indre-et-Loire) et le Berry (départements de l’Indre et du Cher), mais aussi les départements de la Saône-et-Loire, du Doubs et de l’Allier. En 1958, la quasi-totalité (96%) du vignoble français de Melon B est implanté dans seulement trois départements. C’est dans le département de la Loire-Atlantique, et accessoirement du Maine-et-Loire, que l’on trouve les neuf dixièmes des superficies plantées en Melon B, produisant un vin portant le nom du cépage : le Muscadet. Dans le secteur oriental, le Melon B apparaît en très net déclin, concentré dans le département de la Saône-et-Loire (dans l’appellation Bouzeron). Dans les autres départements où il est implanté d’assez longue date (Doubs, Côte-d’Or, Yonne, Nièvre, Allier, Cher et Indre), le Melon B végète à quelques dizaines d’hectares par département, voire même disparaît quasiment dans les départements du Jura, de la Haute-Marne et du Loiret. On observe toutefois que ce cépage fut l’objet de tentatives d’introduction dans la première moitié du 20e siècle en Lorraine (Meurthe-et-Moselle et Meuse), en Champagne (Aube), dans le Loir-et-Cher, dans le Poitou (Vienne et Deux-Sèvres), et enfin dans le Bordelais où il a eu tendance à se développer un peu. Mais toutes ces tentatives furent des échecs. Dans le courant de la seconde moitié du 20e siècle, le Melon B régresse et disparaît progressivement de la Bourgogne et de la Franche-Comté qui furent pourtant, semble-t-il, son berceau. En revanche, le pôle du Muscadet dans le Pays Nantais (Loire-Atlantique), la Vendée et l’Anjou (Maine-et-Loire) progresse jusque dans les années 2000 (+43% entre 1958 et 2000), pour finalement s’effondrer. Entre 2000 et 2020, les superficies plantées en Melon B dans le Nantais et en Anjou sont divisées par deux, tandis que la situation évolue plutôt positivement en Vendée. Partout ailleurs, lorsque le Melon B n’a pas disparu, il ne subsiste plus qu’à l’état de reliques de quelques hectares. A la faveur de la réglementation de 2015, des essais d’introduction sont menés dans les départements du Calvados, du Rhône et du Vaucluse, et on tente de réintroduire le Melon B dans le Loiret.