Aligoté B

Synonyme(s) : -

L’Aligoté B est issu d’un croisement entre Pinot et Gouais B. Ce cépage est intimement attaché à la Bourgogne, mais on ignore en réalité complètement son origine géographique.

C’est en 1809 que l’Aligoté B est mentionné pour la première fois par Hervy sous la graphie aligoté et par Bosc sous la graphie aligotte. Viala-Vermorel (1901) relient l’Aligoté B au plant de trois ou blanc de troyes de l’enquête de Dupré de Saint-Maur de 1782-1784 ; aucune mention d’aligoté n’étant faite dans cette enquête, il est impossible d’affirmer qu’il s’agit bien du même cépage. Bien qu’aucune preuve ne le confirme, il est vraisemblable que des noms souvent collectifs tels que melon et gamay blanc aient parfois été appliqués à l’aligoté comme l’a été giboulot blanc en Saône-et-Loire.

Du début du 19e siècle à nos jours, la culture de l’Aligoté B est exclusivement attestée, sans discontinuer, dans les départements bourguignons de la Côte-d’Or, de la Saône-et-Loire et de l’Yonne. L’Aligoté B est mentionné dans Viala-Vermorel comme étant planté dans les départements de l’Aube et du Jura au début du 20e siècle ; ces plantations restent ponctuelles, anecdotiques et négligeables. Après la crise du phylloxéra, avant le milieu du 20e siècle, il existe des tentatives d’introduction de l’Aligoté B dans les départements de l’Ain, de l’Allier, du Rhône et de la Savoie ; ces modestes tentatives sont des échecs, l’Aligoté B ayant quasiment disparu de ces départements. En 2020, 1 760 ha du vignoble français sont plantés en Aligoté B, concentrés dans 3 départements bourguignons : Saône-et-Loire (48% des surfaces nationales plantées en Aligoté B en 2020), Côte-d’Or (32%), Yonne (19%). Selon les données chiffrées disponibles depuis 1958, la culture de l’Aligoté B a fortement diminué en Côte-d’Or ; elle est en revanche en progression lente, mais régulière, dans l’Yonne, et surtout dans la Saône-et-Loire où des vignerons s’attachent à réhabiliter ce cépage, notamment l’intra-variété dite aligoté doré.

L’Aligoté B souffre continument d’une réputation de cépage de second rang. Morelot (1831 : 165) explique : « L’alligotet ou alligotay n’a pas les qualités du chardenay, mais il n’est pas sans mérite ». Quant à Odart (1854) : « Je supprime l’article sur un cépage indigne de figurer ici, après l’avoir cultivé une douzaine d’années et en avoir parlé dans mes deux premières éditions ; c’est le Giboulot-Blanc ou Alligoté de la Côte d’Or ou Purion des coteaux de la Saône ».

L’Aligoté B est issu d’un croisement entre Pinot et Gouais B. Ce cépage est intimement attaché à la Bourgogne, mais on ignore en réalité complètement son origine géographique.

C’est en 1809 que l’Aligoté B est mentionné pour la première fois par Hervy sous la graphie aligoté et par Bosc sous la graphie aligotte. Viala-Vermorel (1901) relient l’Aligoté B au plant de trois ou blanc de troyes de l’enquête de Dupré de Saint-Maur de 1782-1784 ; aucune mention d’aligoté n’étant faite dans cette enquête, il est impossible d’affirmer qu’il s’agit bien du même cépage. Bien qu’aucune preuve ne le confirme, il est vraisemblable que des noms souvent collectifs tels que melon et gamay blanc aient parfois été appliqués à l’aligoté comme l’a été giboulot blanc en Saône-et-Loire.

Du début du 19e siècle à nos jours, la culture de l’Aligoté B est exclusivement attestée, sans discontinuer, dans les départements bourguignons de la Côte-d’Or, de la Saône-et-Loire et de l’Yonne. L’Aligoté B est mentionné dans Viala-Vermorel comme étant planté dans les départements de l’Aube et du Jura au début du 20e siècle ; ces plantations restent ponctuelles, anecdotiques et négligeables. Après la crise du phylloxéra, avant le milieu du 20e siècle, il existe des tentatives d’introduction de l’Aligoté B dans les départements de l’Ain, de l’Allier, du Rhône et de la Savoie ; ces modestes tentatives sont des échecs, l’Aligoté B ayant quasiment disparu de ces départements. En 2020, 1 760 ha du vignoble français sont plantés en Aligoté B, concentrés dans 3 départements bourguignons : Saône-et-Loire (48% des surfaces nationales plantées en Aligoté B en 2020), Côte-d’Or (32%), Yonne (19%). Selon les données chiffrées disponibles depuis 1958, la culture de l’Aligoté B a fortement diminué en Côte-d’Or ; elle est en revanche en progression lente, mais régulière, dans l’Yonne, et surtout dans la Saône-et-Loire où des vignerons s’attachent à réhabiliter ce cépage, notamment l’intra-variété dite aligoté doré.

L’Aligoté B souffre continument d’une réputation de cépage de second rang. Morelot (1831 : 165) explique : « L’alligotet ou alligotay n’a pas les qualités du chardenay, mais il n’est pas sans mérite ». Quant à Odart (1854) : « Je supprime l’article sur un cépage indigne de figurer ici, après l’avoir cultivé une douzaine d’années et en avoir parlé dans mes deux premières éditions ; c’est le Giboulot-Blanc ou Alligoté de la Côte d’Or ou Purion des coteaux de la Saône ».